Les voyages d'Isabelle et Lolita - voyager avec son chien
12 Mai 2022
Ce matin, le réveil sonne à 6h30.
Notre ferry pour l’île de Terschelling part d’Harlingen à 8h15.
Donner les médicaments à ma puce, me laver les dents, remplir les gourdes d’eau pour ma petite Lolita et hop je mets le sac à dos et ma petite Lolita dans la carriole et j’enfourche mon vélo.
A 7h35 départ. 5 minutes de retard sur mon programme, je fais des progrès.
Sauf que je n’avais pas compté avec le vent de face. Le trajet à vélo fut plus long que prévu.
Mais ouf, nous arrivons à temps. Pas avec la marge pour acheter un petit-déjeuner que j’avais prévu mais à l’heure pour le ferry.
J’achète tout de même vite un croissant et un jus d’orange au terminal du ferry. Déjà stressée par le temps, en plus je n’arrive pas à me faire comprendre. Bien oui quoi « orange juice » c’est un jus d’orange quoi. Arfff mon anglais de vache espagnole me pose parfois bien des problèmes. Bref, il a fallut deux personnes pour qu’une des deux finisse par me comprendre.
Il y a aussi des donuts et je me dis que ça pourrais bien passer pour mon petit déjeuner, bien que je ne soie pas forcément fan de donuts. Mais il y en a un tout de même qui me fait bien envie. Je m’approche de la dame mais elle me dit qu’il faut commander à la machine. Bon et ben pas le temps alors tant pis pour le donuts.
Nous filons embarquer pour notre ferry. Mon croissant et mon jus d’orange à la main.
Arrivées au contrôle des billets, la dame me dit quelque chose que je ne comprends pas. Moi, pas encore bien réveillée, je me dis « elle me veut quoi la dame ». Jusqu’à ce que je comprenne qu’elle me dit qu’il est interdit d’emmener des boissons à bord.
C’est drôle parce qu’ici quand on ne comprends et qu’ils nous demandent quelle langue on parle et qu’on répond « french » et ben en général on ne répond « english » ? « German »? Bon et ben va pour english alors.
Super, et je fais quoi de mon jus d’orange moi à même pas 10 minutes du départ du ferry.
Bon et ben j’engloutis mon jus d’orange en 30 secondes, je jette le gobelet et me revoilà à l’embarquement mais cette fois-ci sans boisson, ce qui fait qu’elle me donne l’autorisation d’embarquer.
Ouf, nous voilà à bord.
Pas trop rassurée. Car ce matin, nous prenons le speed ferry. C’est un ferry rapide qui fait la traversée en 50 minutes au lieu des 110 minutes prévues par le ferry normal.
J’ai toujours une préférence pour les « slow ferry » moi. Déjà parce que j’aime passer du temps en mer, sur le pont, à regarder la mer, mais aussi car je déteste la vitesse, j’ai peur de la vitesse.
J’ai pris ce ferry pour ce matin car il me faisait gagner 3 heures de plus sur l’île.
Mais déjà le fait que je n’ai pas put prendre mon jus d’orange m’a fait flipper, m’imaginant déjà le truc sauter sur les vagues, d’où le fait qu’il est impossible que la boisson ne se renverse pas.
En rentrant dans le ferry, ça ne m’a pas plus rassurée, voyant que presque tous les sièges étaient dans le même sens et aucune possibilité d’être dehors. Et surtout, dans la pochette devant les sièges, une carte avec les règles de sécurité comme dans les avions et un petit sachet au cas où l’envie de ressortir mon jus d’orange me dirait. Mais ouf, pas de ceinture.
Nous voilà donc à bord, prêtes au départ.
Bon et ben finalement il ne semblait pas aller si vite ce ferry. Et pas de sauts sur les vagues.
Au moment où nous arrivons sur l’île, je me lève pour rassembler mes petites affaires. Si si il me faut un peu de temps parfois pour remettre ma veste, remettre mon sac au dos, détacher mon chien d’où je l’ai attaché (le siège, mon sac,…).
Mais voilà une dame de la compagnie de bateau qui arrive vers moi et me dis un truc que je ne comprends pas…. Encore… Je pense que le mot que j’ai le plus répété pendant ces vacances, c’est « I don’t understand ». J’ai finis pas comprendre qu’elle me disait que je devais rester assise.
Bon ben d’accord alors je me rassied. Mais comment je vais faire moi pour être prête et sortir du ferry avant qu’il ne reparte ?
Bon et ben décidément, je préfère les ferrys normaux où l’on peut boire, manger, prendre l’air et se lever quand on veut.
Et mais devinez quoi ? J’ai réussis à rassembler mon chien, ma veste, mon sac et sortir du ferry en même temps que les autres, avant qu’il ne reparte.
Arrivées à terre, notre première étape fut de trouver notre loueur de vélo.
Je le vois sur le port et même que je vois un vélo suivis d’une caisse de transport sur remorque. Je me dis ça c’est sûrement pour nous.
Je me demande tout de même comment je vais mettre mon gros sac dans ce varikennel avec ma poilue.
Nous nous approchons du loueur de vélo et je montre ma fiche de réservation.
Il nous emmène vers le vélo avec la caisse de transport puis prends la petite carte glissée sur le porte bagage et me dit « Isabelle » ? Alors je réponds « yes ». Oui oui c’est bien comme ça que je m’appelle.
Je lui demande si par hasard il a une carte de l’île et il me dit que tout est avec mon nom sur le porte-bagages.
Tout est parfait alors !
J’arrive même à y enfiler mon gros sac à dos tout en laissant un peu de place pour ma puce. Je lui met aussi le petit coussin qui est dans le sac par-terre dans la caisse de transport pour qu’elle soie plus confortable.
Je regarde la carte et vois qu’il y a trois itinéraires à faire à vélo.
Un de 45 km. Inutile de vous dire que pour celui-ci je ne suis même pas entrée en matière.
Un de 12 km et un de 7 km.
Je décide de faire celui de 12 km.
Mais d’abord, j’aimerais trouver une boulangerie pour m’acheter un sandwich pour pic-niquer.
Nous passons dans le village de West-Terschelling.
Nous passons vers le phare. C’est drôle, il est au centre du village.
Nous passons devant un magasin Spar alors je décide d’aller voir ici ce qu’ils ont comme sandwich.
Ils n’ont plus de sandwich alors mon choix se porte sur une salade au thon.
Nous voilà équipées alors en route.
Nous longeons d’abord le port où il y’a de beaux bateaux.
Puis rapidement, nous quittons la ville et longeons la mer des Wadden.
C’est absolument magnifique !
Par moment, nous roulons même parmi les petits moutons blancs.
Ils sont trop mignons !
Un moment donné, je vois une brebis qui n’a pas l’air bien. Elle se roule par-terre comme si elle avait de la peine à tenir debout.
Je l’ai observée un moment et ça me brisait le cœur. Je me disais que je devais faire quelque chose mais quoi ?
Je l’ai observée un moment, me sentant tellement impuissante.
J’ai continué ma route que lorsque qu’elle avait réussis à se relever. Elle était debout mais quant à dire qu’elle était bien suis pas sure.
Nous finissons par bifurquer à l’intérieur des terres pour traverser l’île en largeur.
C’est très joli aussi !
Et il y aussi des moutons.
Nous arrivons à Midsland.
Il y a plein de restaurants et de boutiques. Et une belle église.
C’est très joli !
Je trouve que c’est très compliqué de trouver des toilettes publiques en Hollande. Il y en a pour ainsi dire pas.
Et je dois dire que j’irais bien aux toilettes.
Je décide de rentrer dans un petit café et prendre un jus de pomme et canneberge avec un petit chocolat agrémenté de canneberge que je déguste sur la terrasse. C’est l’occasion de goutter une spécialité locale, en plus d’aller aux toilettes, la canneberge étant la spécialité de Terschelling.
C’était très bon !
Nous continuons notre périple en direction de la mer du nord. Le côté nord de l’île je crois. Suis pas très douée en points cardinaux.
Puis nous commençons à longer la côte. Pédaler devient compliqué car il y a beaucoup de vent et maintenant, j’ai le vent de face. Par moment, je pousse le vélo.
Là, ça devient plus un paysage de dunes.
Je tenais à offrir à Lolita une belle balade sur la plage car j’ai vu sur internet que la plage est paradisiaque à Terschelling.
Je cherche donc la plage et waou, en effet, elle est paradisiaque.
Ici, même en pleine saison, pas de soucis pour trouver un coin où mettre son linge sur les 30 km de plages.
Nous ferons finalement 2 heures de balades et jeux sur la plage.
A l’aller, nous avons le vent de dos donc aucun soucis.
Mais au retour, nous avons le vent de face alors là c’est beaucoup plus difficile à avancer. Et puis nous recevons le sable de face. Moi, j’ai mes lunettes de soleil mais ma pauvre Lolita est pleine de sable et ne dois plus voir grand chose.
Je ne résiste pas à une séance de balnéothérapie pour mes pieds.
Je me rends vite compte que manger ma salade ici comme je l’imaginais va être compliqué car ce n’est pas la salade que je vais manger mais du sable.
En sortant de la plage, je vois sur le parking un petit snack et j’ai trop envie d’une portion de frites, bien sure à la hollandaise, donc avec mayonnaise.
Je me retrouva donc sur le parking à vélo à manger une portion de frites et des nuggets avant de continuer notre périple.
Nous continuons donc notre périple jusqu’à West-Terschelling.
Il est quand-même 15h30 et le vélo doit être rendu à 17h.
Les paysages sont magnifiques !
Nous passons d’un paysage lunaire à une magnifique forêt de pins qui sens extraordinairement bon puis à une forêt dense puis un étang au milieu des dunes.
Puis au détour d’un chemin, la mer des Wadden en face de nous.
De toute beauté !
En tous cas, je ne regrette pas notre lever aux aurores. Je regrette par contre de n’avoir pas embarqué caddy junior pour passer quelques jours sur l’île.
Nous ramenons notre vélo et prenons quelques dernières photos avant d’aller reprendre le ferry qui part à 17h30.
J’aimais beaucoup ce vélo. Il m’en faut un comme ça.
Le ferry est vraiment bien conçu car il y a des coins autorisés aux chiens et des coins non autorisés afin que chacun y trouve son compte.
Nous voilà en route pour 110 minutes en mer.
Nous voilà arrivées à Harlingen.
Je décide de manger ma salade au thon sur un banc face à la mer.
Je vois deux filles passer avec des donuts et je me dis que je pourrais goutter ce donuts que je n’ai pas eu le temps de manger ce matin.
Ils n’ont plus celui que je voulais ce matin mais j’en choisis un autre au nutella. Et puis, comme il ne fait pas chaud, je prends aussi un chocolat chaud pour me réchauffer. Et pour ne pas faire les choses à moitié je le prends avec de la chantilly.
J’ai pas envie de rentrer au camping tout de suite et ma petite Lolita semble motivée à marcher un peu.
Je me sens un peu déprimée. Suis inquiète pour la boule découverte à Lolita hier. Et si c’était un métastase au poumon ?
En me baladant, mes larmes commencent à couler. On a encore tant de choses à découvrir toutes les deux. Vivre sans elle est inimaginable.
Mais non, chassons les idées noires. C’est juste un petit kyste inoffensif. De toute façon, il ne peut pas en être autrement. En septembre, on ira fêter ses 15 ans au bord de la mer.
Nous faisons une petite balade à Harlingen avant de reprendre le vélo pour rentrer au camping.
Je me dis que le soir, avec cette lumière, on peut faire de bien belles photos.
Nous avons fait une bien belle découverte aujourd’hui.
Quel bonheur et quelle chance de pouvoir vivre tout ça toutes les deux.
Par contre, toujours pas retrouvé mon électricité alors demain c’est retour à la réception.