13 septembre 2020 : Wissant et voiture jusqu’en Bretagne (France)

Journée mouvementée aujourd’hui avec pour objectif principal fuir la zone rouge.

Départ donc du camping de la Source à Wissant, la voiture chargée a bloc.

J’ai décidé de passer à la boucherie acheter un filet de poulet pour Lolita et au Spar acheter des légumes pour Lolita et du pain pour déjeuner demain.

Chose que je n’aurais jamais dû faire.

Très difficile à trouver où me parquer.
Finalement, je trouve une place où je ne suis pas sure que j’aie vraiment le droit de me mettre mais pour deux minutes je m’y mets.

Mon poulet, mes légumes et mon pain dans les mains, j’arrive à ma voiture prête à mettre le cap sur la Bretagne.

Mais voilà, au moment de démarrer, impossible. Mon vieux caddy a beau essayer mais il n’en a plus la force.

Me voilà bien, en pleine zone rouge à quitter impérativement aujourd’hui, avec une voiture en panne.

J’appelle le TCS (service de dépannage auquel je suis affiliée en Suisse).

J’ai eu longtemps « tous nos collaborateurs sont occupés » puis enfin, après de longues minutes, quelqu’un décroche.

La personne très sympa prend toutes mes coordonnées quand soudain ça coupe et j’ai une copine au bout du fil. Je n’ai rien compris mais j’ai du lui dire que je n’avais vraiment pas le temps de discuter maintenant. 

Je crois que c’est mon jour de chance.

Je rappelle le TCS et « tous nos collaborateurs sont occupés » résonne dans mes oreilles.

Soudain, je reçois un appel tout en étant en ligne. Je ne savais pas que c’était possible. C’était le TCS qui me rappelait. Ouf...

Elle prends les derniers renseignements dont elle a besoin puis me dis qu’un dépanneur français de la région allait prendre contact avec moi. Il faut compter 1h30.

Alors j’attends, en plein centre ville de Wissant. Je me dis d’ailleurs que c’est fou le nombre de personnes ici un dimanche. D’ailleurs tout est ouvert.

Pendant ce temps, il y en a une qui ne se fait pas trop de soucis.

Moi, je commence sérieusement à stresser.

5h00 de route tout de même pour atteindre la Bretagne en zone verte avant ce soir.

En plus du stress de la voiture en panne, j’avais mon poulet fraîchement acheté à la boucherie dans mon frigo de camping débranché de l’allume-cigare.

Le point positif dans tout ça c’est que c’est arrivé en France où ils parlent la même langue que moi.

2 heures après, n’ayant pas de nouvelle, je rappelle le TCS. La personne me dit que c’est bizarre car apparemment la demande n’est pas arrivée chez le dépanneur français. Elle va les appeler et me redire.

Environ 45 minutes plus tard, toujours sans nouvelles, je rappelle le TCS et là ils me disent que le délai d’attente est de 1 heure, soit 4 heures après mon premier appel.

Bon et ben de toute façon je n’ai pas le choix donc j’attendrais. 

En attendant, nous faisons une mini balade avec Lolita dans un joli parc de Wissant et en profitons pour faire quelques photos vers la mairie.

J’ai un peu faim et le restaurant à côté d’où je suis parquée fait des pizzas à l’emporter. Je décide donc de voir si je peux en avoir une. Mais aujourd’hui, ils n’en font pas. Pas de chance !

Je vais voir dans une friterie un peu plus loin mais quand j’ai vu la queue qui attendait j’y ai renoncé.

Pour patienter, je suis entrée dans une boutique de produits du terroir faire quelques achats et j’ai trouvé des petites saucisses qui me serviront de dîner avec le pain acheté au Spar ce matin.

Vers 15h20, soit 4 heures après mon premier appel, j’aperçois un gros camion de dépannage arriver. 

J’ai eu un peu peur en voyant ce gros camion car pas question de remorquer ma voiture, il faut que mon vieux caddy démarre pour qu’on puisse rejoindre une zone verte avant ce soir.

Le dépanneur, très gentil, me recharge la batterie et hop voilà mon vieux caddy qui redémarre. Ouf !!!

Je lui demande si ça va tenir 5 heures de route et là il me dit que si je veux, je peux venir au garage avec lui pour qu’il me mette une batterie neuve car en effet, nous ne sommes pas à l’abri qu’au premier arrêt, nous de redémarrons pas.

Je décide donc de faire comme ça car ça fait de toute façon un moment que mon papa, mécanicien à la retraite, me dit que la batterie est vieille et qu’elle ne va pas tarder à lâcher.

Il me donne donc l’adresse du garage et on se retrouve là-bas.

Arrivées au garage, on l’éteint et essaye de le redémarrer. Il redémarre mais en toussotant un peu donc je prends l’option nouvelle batterie, sinon je risque bien de ne pas arriver en zone verte ce soir.

Voilà une batterie toute neuve pour mon vieux caddy.

Je suis surprise du prix qui n’est que d’une centaine d’Euro, main d’œuvre et batterie comprises. Je pensais devoir débourser plus.

Bon, ce n’est donc que vers 16h30 que nous entamons les 5 heures de route nous amenant en Bretagne.

Nous passons le pont de Normandie.
Malgré le retard que nous avons, je suis obligée de vite m’arrêter sur l’aire d’autoroute pour prendre une photo.

Un beau coucher de soleil nous accompagne une bonne partie de notre périple.

J’aperçois même le Mont-St-Michel au coucher de soleil. Splendide !!!

Je crois que je n’ai jamais conduis aussi vite. Enfin, surtout avec si peu d’arrêt.

Un plein d’essence au début du trajet et un stop photo de 2 minutes au pont de Normandie furent les seuls arrêts.

C’était comme si un dragon nous poursuivait jusqu’à la frontière de la Bretagne où seulement là nous serons en sécurité.

A 20h45 exactement, nous passons à côté d’un panneau « région Bretagne ». 

Quel soulagement !!!

Enfin en zone verte !!!

Pour ma petite Lolita, ce trajet sans arrêt fut beaucoup trop long car avec son incontinence elle ne tient plus aussi longtemps sans faire pipi et la pauvre, sa caisse de transport est toute mouillée et elle avec.
Ça me fait mal au cœur.

Pauvre petite puce. 

Ça m’inquiète ces grosses incontinences.

Juste après être entrées en Bretagne, je vois un panneau pour un village avec le dessin d’un petit camping-car.

Je décide donc de le suivre pour nous trouver une place sur une aire de camping-car, les campings étant tous fermés à cette heure.

Je trouve donc une aire de camping-car à Sains, un tout petit village.

Ouf, il reste juste une place pour nous.

Je me fait un peu de soucis car notre mini camping-car sens très fort le brûler et quand je l’ai redémarré pour me parquer mieux, il a démarré avec peine alors qu’il a une batterie neuve. Je n’espère pas qu’il aie un problème plus grave.

Et devinez quoi ? Nos voisins sont Suisses. Encore de ceux qui ont fuit les zones rouges.

Il est déjà tard et il fait nuit donc mon souper sera le même que mon dîner, un peu de pain avec de la saucisse d’apéro.

Comme je n’avais pas prévu de dormir sur une aire pour camping-car j’ai tout mis en vrac dans la voiture ce matin, me disant que de toute façon j’allais tout ressortir une fois en Bretagne.

Du coup, pour dormir dans la voiture c’est un peu compliqué.
Mais bon, nous n’avons pas besoin de luxe. Tant que nous sommes toutes les deux c’est ce qui compte donc Lolita dormira dans sa caisse de transport ouverte après l’avoir bien essuyée de l’accident du transport et moi dans mon lit à côté de la caisse de transport, la tente, le frigo, etc.

En parlant du frigo d’ailleurs, je pense que le poulet pour Lolita va passer à la poubelle.

Il fait vraiment sombre ici. 
Il n’y a pas la moindre lumière.

J’essaie de glisser ma table et chaise de camping sous la voiture mais me rends compte que ça fait du bruit donc j’abandonne et les laisse à côté de la voiture.

Je nous installe en faisant le moins de bruits possibles pour ne pas déranger les autres campings-caristes.

C’est le silence complet ici.