Les voyages d'Isabelle et Lolita - voyager avec son chien
11 Avril 2021
Cette nuit, à 2 heures je me suis réveillée et j’avais froid.
J’ai mis la main sur ma petite Lolita et me suis aperçu qu’elle ne grelottait pas avec ses 2 manteaux et sa petite couverture. Elle dormait profondément.
Ouf, il n’y avait donc que moi qui avait froid.
J’ai enclenché un moment le chauffage électrique mais le problème c’est qu’il est par-terre, je ne sais pas où le mettre ailleurs.
J’ai eu donc rapidement chaud aux pieds qui étaient juste devant mais ma couette restait désespérément froide.
Il faut que je trouve une solution pour le mettre en hauteur pour la nuit prochaine qui m’inquiète un peu d’ailleurs étant donné qu’ils annoncent que 2-3 degrés et de la neige.
Ça semble difficile à croire quand on voit les gens se balader en tee-shirt aujourd’hui et pourtant c’est ce qu’ils annoncent.
Un réveil dans la neige au camping se serait une première.
Tant que les portières ne sont pas gelées et qu’on ne se retrouve pas bloquées à l’intérieur.
Et imaginez-vous si mon vieux caddy est bloqué dans la neige demain matin et que je dois appeler à l’aide pour le sortir « Hilfe, mein caddy ist in die snow »
Bref, on en rigole mais si ça arrive ça sera nettement moins drôle.
Je m’inquiète surtout pour ma petite Lolita si il fait trop froid.
La journée commence par un petit déjeuner au soleil.
Le bonheur !!!
Étant donné que nous avons le bus gratuit avec le camping, j’ai décidé que nous irons en bus à Lucerne pour voir le lion, le palais des glaces, la vieille ville et le pont couvert.
Arrivées au centre ville et ben je me dis que je n’ai pas de plan alors où peut bien être ce lion ?
Je vois qu’il y a une rue un peu plus loin qui s’appelle « Löwenstrasse », je me suis dis qu’elle devait probablement nous amener à ce fameux lion.
En route, nous passons vers une belle église.
Nous suivons la Löwenstrasse et nous voilà arrivées à ce fameux lion.
Sauf que, grosse déception à notre arrivée, le parc abritant ce fameux lion est interdit aux chiens alors que moi si je voulais venir à Lucerne c’était surtout pour faire une belle photo de ma petite Lolita devant le lion.
Et puis zut, j’ai pris ma petite Lolita dans les bras pour entrer dans le parc et l’ai posée juste quelques secondes pour la photo.
Je me suis demandée quel était l’histoire de ce lion.
Le savez-vous?
Allez un peu d’histoire...
J’ai cherché sur internet.
Le 10 août 1792, un millier de garde suisse sont décédés à Paris en tentant de défendre le roi Louis XVI suite à l’assaut par les révolutionnaire du palais gardé par les gardes suisses.
Le lion est un monument commémoratif qui leur rend hommage.
C’est l’officier de la garde suisse, Karl Pfyffer, en congé ce jour là qui a voulu érigé un monument à la mémoire des hommes disparus.
Le monument a été créé par Bertel Thorvaldsen, un artiste danois, le sculpteur de plus célèbre de l’époque.
Voilà donc pour la minute culture générale.
A côté de ce fameux lion, il y a le jardin des glaciers.
Comptez 15 CHF pour une entrée adulte.
Les chiens y sont autorisés dans les parties extérieures et si vous pouvez les porter, ils sont également acceptés dans les parties intérieurs.
J’ai donc mis ma petite Lolita dans son sac à dos.
Là aussi j’ai appris quelque chose.
Savez-vous que Lucerne était au bord de la mer il y a très longtemps ?
Le jardin des glaciers était en fait une plage de palmiers.
Difficile à imaginer hein ???
Moi j’ai de la peine en tous cas...
Mais c’était quand-même il y a 20 millions d’années.
Ne manquez pas le palais des glaces, intégré dans le jardin des glaciers.
C’est un labyrinthe de glaces.
Déjà qu’une Isabelle et une Lolita ça fait beaucoup alors imaginez vous quand il y en a plusieurs. Sauve qui peut !!!
Quand j’ai pris mon billet, la dame m’a dit qu’il faut compter 20 minutes d’attente pour le palais des glaces car, Covid oblige, nous ne pouvons pas être plus que 8 à la fois dedans.
Mais voilà, arrivée devant l’entrée du labyrinthe et ben il y avait juste un panneau indiquant qu’il ne fallait pas être plus que 8 mais personne pour réguler et pas de feux verts ou rouges non plus. Et pour nous, impossible de savoir combien de personnes sont à l’intérieur.
Du coup, et ben je décide d’y entrer, d’autant plus qu’une famille de 4 vient de sortir.
Bon et ben j’ai croisé beaucoup plus que 8 personnes à l’intérieur.
C’est un peu bizarre comment il font ça.
C’est très sympa mais attention de ne pas se prendre une vitre.
Je tenais Lolita devant moi alors je devais d’autant plus faire attention car ça aurait été elle qui se serait cassé le nez contre la vitre.
Je ne voulais pas qu’elle devienne Bouledogue.
Petit tour ensuite dans le musée.
Là aussi c’est un peu bizarre car il est noté le nombre de personnes autorisées en même temps à chaque étage mais il nous est impossible de savoir combien de personnes y sont déjà.
J’ai vu une petite maquette du Matterhorn alors j’ai pensé à ma maman qui adore cette montagne et je nous ai pris en photo devant pour lui faire un petit clin d’œil.
La visite du jardin des glaciers se termine par des miroirs déformants.
J’ai pris des centimètres puis perdu des centimètres puis perdu du poids puis même pris des cheveux.
C’est marrant !!!
Juste avant de sortir du jardin des glaciers, nous avons la vue sur le lion.
A notre sortie du jardin des glaciers, je n’ai pas résisté à retourner vite prendre une photo du lion.
Nous mettons maintenant le cap sur la vieille ville et le pont couvert.
Nous croisons quelques jolies maisons puis arrivons au bord de la Reuss.
J’avais bien envie de manger une curry wurst mais je n’en ai pas trouvé alors je me suis contentée d’une buurebratwurst (c’est une saucisse à l’ancienne d’après internet) assise au bord de la Reuss.
C’était bon mais les frites étaient hyper salées. Beaucoup trop pour moi.
Il fait chaud...
C’est vraiment très difficile à imaginer que demain matin il pourrait neiger.
Nous continuons jusqu’au fameux pont couvert.
Nous ne pouvions pas venir à Lucerne sans fouler ce pont.
J’ai eu envie d’en savoir plus sur ce pont alors j’ai été chercher des infos sur internet.
Le « Kappelbrücke » tel est son nom était le plus ancien et le 2ème plus long pont couvert d’Europe.
Avant, il était plus long que maintenant car en 1741 il s’effondra en partie à cause de la crue de la rivière Krienbach et en 1835 il fut raccourci.
Des tableaux peints à l’huile et datent du XVIIe siècle sont visibles dans la charpente de la toiture. Ces peintures ont été données par des familles bourgeoises et retracent les principaux événements de l’histoire suisse.
Le 18 août 1993, un incendie détruisit une partie du pont qui fut reconstruite et inaugurée le 14 avril 1994.
Voilà pour la minute culturelle.
Nous nous baladons encore un peu puis nous passons vers les débarcadères et là je vois qu’il y a un bateau qui fait un tour d’une heure.
Je me dis que ça pourrait être sympa un tour sur le lac des quatres cantons.
Je vais donc au guichet et là, la dame qui parle français me dit que le bateau part dans 10 minutes et qu’il est de l’autre côté du pont. Il me faut selon elle 6-7 minutes pour y arriver donc c’est faisable.
Je prends donc Lolita sous le bras car si je la laisse marcher c’est 20 minutes qu’il nous faudra, et je presse le pas.
Nous voilà pile à l’heure pour prendre nos billets et monter dans le bateau.
Comptez tout de même 12 CHF pour le chien et 24 CHF pour moi avec un tarif spécial avec la carte visiteur donné par le camping.
Je m’installe et prends ma petite Lolita sur les genoux. On fait un gros câlin.
Le bateau part gentiment. Voilà une croisière qui s’annonce paradisiaque. On est tellement bien toutes les deux face un magnifique paysage. C’est reposant.
Mais voilà, le paradis devient rapidement l’enfer.
Une famille avec 4 enfants qui visiblement n’ont jamais entendus parler de distanciation sociale arrivent avec leurs jouets.
Les voilà plus ou moins installés à côté ou non plutôt contre moi. Tantôt debout sur le banc, tantôt à genoux, m’envoyant un coup de pied à chaque changement de positions.
Avec leur super voiture de police qu’ils doivent bien sure absolument utiliser ici.
La belle croisière reposante se transforme en croisière au son des sirènes de police et avec des coups de pieds.
Les gamins commencent à caresser Lolita sans demander, heureusemen qu’elle est gentille. Puis ils lui présentent leurs voitures et là elle essaye de se détourner pour leur faire comprendre que ça ne l’intéresse pas d’avoir une voiture dans le nez.
Elle s’était couchée paisiblement à mes pieds mais là elle commence à s’agiter, à vouloir partir. Je crois qu’elle en a ras le bol tout comme moi.
Je regarde si il y a une place ailleurs mais pas une place qui permette le respect des distances sociales. J’hésite de rester debout ou m’asseoir par-terre ailleurs.
Le pire c’est de se dire qu’ils n’ont pas payé pour la majorité de leurs gamins, si ce n’est pas tous (c’est gratuit en dessous de 6 ans) alors que moi j’ai payé CHF 12 pour ma petite Lolita qui ne dérange personne.
Cherchez l’erreur !!!
Il y a parfois des choses comme ça qui me révoltent.
Bref, ma patience a des limites et après le x ème coup de pied et mon ras le bol de la sirène de police et des jouets qui sont lancés par terre, je me lève d’un bon, prend mon chien, mon sac et vais m’asseoir à une place qui s’est libérée.
Notre croisière se poursuit toujours au son des sirènes de polices et des jouets qui tombent sur le sol mais au moins je n’ai plus de coups de pieds.
Mise à part ça, le paysage est magnifique. On dirait des fjords
Sans cette famille pour mettre nos nerfs à rude épreuve, la croisière aurait été merveilleuse.
En sortant du bateau, j’avais soif mais aussi envie d’une petite glace.
Se fut la glace qui se présenta en premier.
Je me mets donc à la queue en respectant les distanciations sociales mais voilà, ici ce n’est pas comme chez nous, les gens font la queue sans masque et sans respecter les distances sociales. Des gens viennent donc se mettre entre moi et celui qui me précède. Je me rends donc vite compte que si je veux ma glace je dois faire comme tout le monde, c’est-à-dire me coller aux autres. Bon, au moins moi j’ai mis mon masque.
Du coup, c’est drôle, je me mets à penser à comment c’était avant le Covid. Ce temps qui nous semble si loin.
Entre ici et la Suisse romande j’ai presque envie de dire que c’est deux mondes. Le monde avant Covid ici et le monde après Covid en Suisse romande.
Enfin presque, car dans les transports publiques, ils ont quand-même leur masque.
Nous nous baladons encore un peu au bord du lac avant de reprendre notre bus.
Il y a un bâtiment à côté de la gare devant lequel il y comme une piscine. C’est très joli.
De retour au camping, juste le temps d’installer ma table et ma chaise pour prendre l’apéro (je les avait glissé sous la voiture au cas où il pleuvait) qu’il commence à pleuvoir.
On se réfugie donc dans la voiture pour prendre l’apéro.
Le repas se fit aussi assise sur mon lit, l’assiette sur les genoux.
Ça me rappelle notre road trip en juin 2020.
Au menu ce soir, se sera rœsti bernois.
Le repas à Lolita fut également servis à domicile.
Après souper, ce devint compliqué.
Il pleut mais le pollen est bien là car mes allergies sont là plus que jamais et impossible de prendre un anti allergique étant donné que j’en ai déjà pris un vers midi.
Éternuement, nez qui pique, yeux qui coulent et gratte. Tout est là.
Et avec cette flotte, je me demande comment je vais faire pour sortir Lolita sans qu’elle soie mouillée car j’ai peur qu’elle attrape froid pendant la nuit.
En plus, j’ai oublié de prendre un linge pour pouvoir l’essuyer.
C’est dans ces moments là que je me dis qu’avoir un vrai camping-car tout équipé serait bien.
Avant de dormir, petite vérification de le météo prévue. La neige est prévue à 6 heures. Ce sera donc la surprise au réveil.