5 juin 2021 : L’Isle-sur-Serein (France)

Aujourd’hui, départ pour la Bretagne.

il y a une semaine, je ne savais pas encore où l’on partirais, car ce n’est pas le voyage qui était initialement prévu.
 

A la base, c’était notre road trip en Mecklenbourg-Poméranie, dans le nord de l’Allemagne, qui était prévu. Ce voyage prévu déjà l’année dernière qui a dû être reporté à cause de la fermeture des frontières.

Mais voilà, cette année les frontières sont belle et bien ouvertes, si on peut dire ça comme ça, car pour les Suisses c’est test PCR + confinement de 10 jours donc qui partirais en vacances pour se confiner 10 jours ? Et oui, pour l’Allemagne, la Suisse est considérée comme pays à risque.

Je pense qu’au final on risque bien de ne jamais voir le Mecklenbourg-Poméranie car je ne pourrais pas imposer ce long voyage à ma petite Lolita l’année prochaine à l’aube de ses 15 ans.

Bref, qu’à cela ne tienne. Les allemands ne veulent pas mon argent et ben j’irais le dépenser en France. Et je suis sure que nous allons passer de supers vacances.

Le résultat de mon test PCR négatif en poche ainsi que mon attestation signée attestant que je m’engage à respecter les règlements en vigueur en France et que je n’ai pas eu de symptômes Covid dernièrement ou été en contact avec un cas Covid, nous pouvons donc prendre la route.

Comme d’habitude, je voulais partir tôt mais ce n’est qu’à midi que nous avons mis les voiles.

En fait, je déteste le départ en vacances, ça m’angoisse, j’ai peur d’oublier un truc important, du coup je contrôle et recontrole que j’ai bien tous les médicaments à Lolita. Et d’ailleurs, je me rends compte ce soir que j’ai oublié la balance pour peser ses croquettes. Du coup, elle va manger n’importe quoi en attendant que je trouve un magasin ou en acheter une.

Bref, arrivée sur l’autoroute, je me rends compte que j’ai oublié ma petite veste polaire alors hop demi-tour à la prochaine sortie.

Au passage de la douane, j’espérais bien qu’on allait me demander le résultat de mon test PCR, histoire de ne pas l’avoir fait pour rien.

Mais non, aucun douanier a l’horizon. J’avais bien envie de m’arrêter et aller dans leur bureau leur présenter mon document.

Vers 17h, je cherche un camping ou m’arrêter. J’aimerais en profiter pour visiter un truc sympa, alors je fais quelques recherches et vois que je ne suis pas loin d’un des plus beaux villages de France.

Mais voilà, apparemment aucune aire de camping-car ou camping dans le village même.

Je trouve tout de même un camping pas trop loin et décide d’y aller.

J’arrive au camping, il n’y a personne à la réception. Il y a un panneau qui dit « amis campeur, installez-vous et revenez plus tard pour les formalités ».

Je fais donc un petit tour dans le camping puis me rend compte que le camping est désert. Un vrai camping fantôme. Pas un camping-car, pas une caravane, pas une tente et pas non plus un mobile home loué. Ça fait un peu peur.

Sur les emplacements, l’herbe est haute et n’a pas été tondue. Je n’ai pas du tout envie de me mettre dans ces herbes hautes, de peur des tiques.

Et les sanitaires sont fermés à clé.

Je me demande même si ce camping est ouvert car il n’y a pas âme qui vive.

Je fais une petite recherche avec park4night mais aucun autre camping ou aire de camping-car dans le coin et il faut bien que je dorme à quelque part. Il est déjà 18h. Petit coup de stress.

A l’accueil, il a aussi un panneau disant « en cas d’absence, appelez le… ». Je décide donc d’appeler pour m’assurer que le camping est ouvert. La dame me dit de m’installer et qu’elle arrive dans 30 minutes pour m’ouvrir les sanitaires.

Heureusement, on est France donc ils parlent français.

Je m’installe à côté des sanitaires, en dehors d’une place officielle, là où l’herbe est tondue.

La dame arrive en voiture pour m’ouvrir les sanitaires et me dit qu’elle revient dans un moment avec le facturier.

415.9 km dans les pneus pour aujourd’hui.

En France c’est couvre feu à 21 heures donc moi qui aime bien faire ma petite balade après souper pour digérer ça va faire juste alors je décide d’aller me balader à L’Isle-sur-Serein avant souper.

C’est un tout petit village traversé par la rivière le Serein.

Il y a une jolie maison avec du lierre et une vieille église.

Nous arrivons au bord de la rivière.

C’est très joli mais la rivière semble très sale, je ne laisserais pas Lolita y tremper les pattes.

Il y a des pêcheurs. Et ben moi je me dis que je ne mangerais pas leurs poissons.

Nous retournons au camping.

La dame n’est toujours pas revenue pour que je puisse payer.

9 euros 40 me coûte ma nuit ici. Très bon marché.

Pour payer, c’est toute une histoire. J’ai voulu payer par carte mais impossible, la machine ne voulait pas fonctionner. La dame me dit que c’est la première fois qu’elle utilise le truc à carte cette année. Suis-je la première cliente de l’année ?

Elle me dit aussi d’aller faire la vaisselle aux sanitaires car les éviers à vaisselles ne fonctionnent pas.

Au menu ce soir, se sera cervelas et rœsti, un menu bien suisse.

C’était bien bon.

Bon et ben au moins je ne risque pas d’attraper le Covid ici mais je dois dire que ça ne me rassure pas trop de dormir seule avec ma petite Lolita ici.

A chaque bruit un peu bizarre je me pose des questions et flippe même un peu parfois. Courageuse que je suis.

Bon vais aller rapidement m’enfermer à clé dans le vieux caddy.

L’avantage c’est que je n’ai pas peur de réveiller les voisins en fermant la porte de ma voiture quand je vais aux toilettes pendant la nuit.

Un moment donné, il y a probablement eu 2 chats qui se sont battus et qui ont fais des cris stridents. Je ne vous dis pas le saut que j’ai fait.

Lors de la balade pipi à Lolita, c’était magnifique car il y a un terrain de foot juste à côté et il y avait la brume juste au dessus du terrain. Un petit air de surnaturel.